Entre ciel et terre, l’homme creuse sa pierre
Un pied dans la tombe, un autre en l’air, l’air de rien, l’air serein,
Un grand écart bien exécuté.

Entre ciel et terre, l’homme remue de l’air, beaucoup d’air…
Il en oublie sa terre.
Une terre battue, l’air abattu, ne plus se taire quand la forêt se terre, disparaît à jamais.

Les espèces se meurent, les saisons ne sont plus ce qu’elles sont.
Dérèglement climatique, pollution systématique quand on confond exploration avec exploitation.

Et si la créativité naît de la diversité, la vie n’est qu’biodiversité.
Nous sommes le lièvre et la tortue, le renard et le corbeau, la cigale et la fourmi,
Nous sommes La Fontaine dont nous ne boirons bientôt plus l’eau.
Nous sommes l’ours polaire qui ne polarise pas assez l’attention alors que tranquillement vite sa banquise fond.

J’ai soif de nature, de montagne, de verdure, d’écureuil dans les arbres, de glacier et d’eau pure…

Alors qu’on rêve de croissance vertigineuse, quand est-il d’une croissance verte ingénieuse ?
Entre enjeux écologiques, jeux de pouvoir économiques, les gouvernements mènent un drôle de jeu/ jouent un drôle de rôle.

L’heure est à l’illusion alors surfons sur la vague, vaguement, histoire de faire des vagues, histoire de faire… semblant.
Effet de mode ou mode de vie ? l’écologie devient l’environnement d’une stratégie marketing.
Le green washing l’emporte sur la green revolution. Trop beau pour être vrai. Trop bio pour être vrai.

Et si cela nous dépasse, que cela ne trépasse.
Tous victimes, tous coupables de laisser derrière nous un futur incertain pour notre progéniture.
On nous dit qu’il faut prendre le virage, ne pas se planter sur le rivage avec nos ordures en pâture.

Pure produit de la mondialisation, de la surconsommation et de génération en dégénération… qu’en est-il de la régénération ?

Mais dans cette jungle de l’infobésité, même à bien vouloir faire, on ne sait plus quoi croire, quoi penser.
On trouve tout et son contraire. A la mal-bouffe s’ajoute la mal-information.

Devant un monde schizophrène, on profite comme on peut et on tente d’oublier que de ne rien faire c’est aussi consentir.
On n’oublie que ce que la nature offre, tôt ou tard elle le reprendra.
Être six pieds sous terre ou être au septième ciel, on récolte ce que l’on s’aime, aimons, semons la nature et elle nous le rendra.

Le rose c’est pour les filles, le bleu pour les garçons,
Nawak le vert c’est pour l’humain qui a soif d’espérer qui remue ciel et terre pour sauver notre Terre.

Mes mots se couchent sur ce papier alors que ne fleuriront bientôt plus les pensées.
Mes mots se couchent sur ce papier en espérant que fleuriront longtemps les pensées.